Chers investisseurs,
Depuis la précédente édition de d.i.i. View, le thème des surcoûts n’a rien perdu de son explosivité, bien au contraire. Aujourd’hui, des millions de foyers reçoivent du courrier de leurs fournisseurs et de nombreux citoyens réalisent pour la première fois ce que l’explosion des prix de l’énergie signifie pour eux personnellement. Bien que le gouvernement fédéral ait lancé un certain nombre de mesures de soutien, l'augmentation des coûts nous concerne tous et bon nombre de familles voient leur existence financière menacée.
Pour faire face à une situation difficile, il ne suffit pas de s’en plaindre. Si l’on veut prendre les bonnes mesures, il faut reconnaître et quantifier leur véritable ampleur. La d.i.i. a donc commandé une étude à l'Institut de Cologne pour l'économie allemande qui analyse en détail l'évolution des coûts supplémentaires en Allemagne. Nous tenons à remercier les auteurs de l'étude, le Prof. Dr. Michael Voigtländer et Pekka Sagner, pour leur excellent travail, et vous présentent les résultats les plus importants dans ce numéro de d.i.i. View.
Ils montrent que l’apparition de coûts supplémentaires entraîne une perte significative de prospérité. Les mesures politiques doivent donc avant tout protéger les ménages à faibles revenus. Les sociétés de logement ont également la possibilité de réduire la charge pesant sur leurs locataires, par exemple grâce à une politique d'achat tournée vers l'avenir et à des rénovations cohérentes en matière d'économie d'énergie. Si de telles mesures font partie de l'ADN de d.i.i. depuis des années, ce potentiel reste inexploité par les autres acteurs.
Cordialement, le vôtre
Dirk Hasselbring
Responsable des affaires de fonds
Surcoût du logement en Allemagne –
un inventaire impitoyable
L’évolution des coûts de l’énergie est extrêmement explosive sur les plans politique et social. Il existe un risque qu'une partie importante des ménages privés allemands se retrouvent dans de graves difficultés financières en raison de l'explosion des coûts de chauffage. Le troisième rapport « Coûts accessoires du logement en Allemagne » commandé par la d.i.i. à l'Institut économique allemand se concentre donc cette année sur les surcoûts dits chauds. Dans ce numéro de d.i.i. View, nous résumons les résultats.
Principales conclusions:
Différences régionales
Dans presque tous les districts, les avances ont augmenté au troisième trimestre par rapport à la même période de l'année dernière. Toutefois, des différences régionales peuvent être observées dans l'ampleur de ces augmentations. À l’exception de la Thuringe, les avances pour frais de chauffage ont augmenté moins fortement en Allemagne de l’Est qu’en Allemagne de l’Ouest. Cela pourrait s’expliquer par la proportion plus élevée d’appartements chauffés directement aux combustibles fossiles. Le gaz naturel est utilisé relativement fréquemment dans le nord-ouest, tandis que la proportion de gaz est plus faible à l'est et au sud. Dans le sud, la proportion d'appartements chauffés au fioul est relativement élevée, tandis qu'à l'est, le chauffage urbain est plus courant. En Hesse et en Rhénanie-Palatinat, les paiements anticipés ont jusqu'à présent été augmentés de plus de 40 pour cent en moyenne. En Mecklembourg-Poméranie occidentale et en Saxe, les ajustements au troisième trimestre étaient de 28,2 et 23,3 pour cent et étaient donc les plus faibles en comparaison des Länder. La part plus importante du chauffage urbain dans l'Est aurait pu avoir un effet modérateur sur les ajustements de prix des propriétaires et sur les coûts pour les locataires.
Une plus grande proportion d’appartements ne sont plus abordables
L'étude a également abordé la question de savoir dans quelle mesure l'augmentation globale des loyers a affecté l'accessibilité financière des appartements proposés. Pour ce faire, l'évolution des revenus a été comparée aux loyers plus élevés, différenciés entre les ménages individuels et les familles de quatre personnes. Dans l'ensemble, pour les deux groupes, il a été constaté qu'une proportion nettement inférieure d'appartements proposés étaient encore abordables par rapport à l'année précédente. Toutefois, la baisse a été plus importante pour les familles que pour les personnes seules.
Dans les deux groupes, les ménages aux revenus les plus faibles sont particulièrement touchés. L'année dernière, les 20 pour cent de familles aux revenus les plus faibles dans la moitié des districts ont pu se permettre 37 pour cent des appartements proposés de quatre pièces ou plus, contre seulement 28 pour cent cette année, soit une baisse de neuf points de pourcentage.
Indépendamment de la question de faisabilité, les ménages concernés disposent essentiellement des options suivantes pour faire face à la situation aggravée :
Conclusions
L’étude montre que la combinaison de la hausse des loyers des nouveaux contrats et des coûts de chauffage nettement plus élevés entraîne une pénurie de logements abordables. Cela a des conséquences particulièrement dramatiques pour les ménages à faible revenu. Non seulement l’offre de logements abordables est pour eux particulièrement faible, mais la réduction des revenus résiduels pour d’autres postes de dépenses est également particulièrement sensible pour eux.
Les mesures de soutien de l’État devraient donc se concentrer en priorité sur les ménages aux revenus les plus faibles. Le gouvernement fédéral a déjà introduit divers instruments à cet effet, notamment le frein au prix du gaz, qui plafonne le prix de 80 pour cent de la consommation précédente de gaz à un certain prix. Un paiement unique ou la réforme des allocations de logement peuvent également apporter un soulagement particulier aux ménages aux revenus les plus faibles.
Il est toutefois prévisible que les prix de l’énergie resteront élevés à long terme. Il est d’autant plus important que les sociétés de logement utilisent systématiquement les options qui s’offrent à elles pour minimiser l’impact sur leurs locataires. Cela inclut une politique d’achats tournée vers l’avenir. Par exemple, des accords-cadres à long terme avec les fournisseurs peuvent réduire sensiblement la charge pesant sur les locataires. Les coûts supplémentaires élevés créent également des incitations beaucoup plus fortes à moderniser les bâtiments en termes d’efficacité énergétique. Pour que ce potentiel soit exploité, il faut un cadre politique approprié, comme une politique de financement prévisible, mais aussi une adaptation des règles de prélèvement pour la modernisation à l'augmentation des intérêts et des coûts de construction.
Votre investissement entre de bonnes mains
Dirk Hasselbring
Directeur général
d.i.i. Investment GmbH
Dominik Schott
Responsable de la gestion d'actifs
d.i.i. Deutsche Invest Immobilien AG